EN DIRECT - Guerre en Ukraine : "Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner", prévient Emmanuel Macron

Publié le 16 janvier 2024 à 6h45, mis à jour le 16 janvier 2024 à 22h28

Le président français s'est exprimé, mardi, lors d'une grande conférence de presse.
Il est revenu sur la guerre en Ukraine, assurant que "la Russie ne peut pas gagner".
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"LA RUSSIE NE PEUT PAS GAGNER"

Lors de sa conférence de presse à l'Élysée, Emmanuel Macron a prévenu que la "Russie ne peut pas gagner" la guerre en Ukraine. Une intervention à retrouver ici : 

"La Russie ne peut pas gagner", prévient Emmanuel MacronSource : TF1 Info

POUTINE POURSUIT LE RAPPROCHEMENT AVEC LA COREE DU NORD

Le président russe Vladimir Poutine a rencontré mardi à Moscou la ministre nord-coréenne des Affaires étrangères, signe du rapprochement entre les deux pays voisins qui s'est accéléré depuis le début de l'offensive russe en Ukraine.


Selon la présidence russe, Choi Son-hee a été reçue par M. Poutine au Kremlin. Les deux responsables ont évoqué les accords conclus entre leurs deux pays, a précisé de son côté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, sans détailler de quoi il était question.


Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait précédemment indiqué que les discussions porteraient sur la coopération bilatérale, la situation dans la péninsule coréenne et le bilan de la mise en oeuvre des accords résultant du sommet entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un en septembre 2023 en Russie.

KIEV VEUT DEFENDRE LA "SURVIE" DE SON ECONOMIE

L'Ukraine s'est dite prête mardi à des négociations avec la Pologne après la suspension du blocage de sa frontière par des camionneurs polonais, mais Kiev a promis de défendre la "survie" de son économie lors de ces pourparlers.


"Nous continuerons à défendre l'accord sur la libéralisation du fret (qui permet aux camionneurs ukrainiens d'être exemptés de permis d'entrée dans l'UE depuis début 2022, ndlr), car il s'agit d'une condition pour la survie de notre économie", a assuré Oleksandre Koubrakov sur X (ex-Twitter), se disant "prêt à un dialogue de fond" avec Varsovie.

ESPIONNAGE

Un citoyen russe soupçonné d'espionnage a été arrêté en Estonie, ont annoncé mardi les services de la sécurité intérieure estoniens, tandis que les médias affirmaient qu'il s'agit d'un professeur d'université travaillant dans le pays balte.


"Le 3 janvier, les services de la sécurité intérieure ont arrêté le citoyen russe Viacheslav Morozov, soupçonné de mener et de soutenir des activités d'espionnage contre l'Estonie", ont indiqué ces services et le parquet dans un communiqué conjoint.


La télévision publique estonienne a de son côté indiqué que cet homme russe âgé de 53 ans enseignait à l'Université de Tartu depuis 2010 et qu'il était professeur de politique internationale.

SOUTIEN DE LA HONGRIE

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui bloque une aide de l'Union européenne à l'Ukraine, s'est déclaré prêt mardi à soutenir Kiev mais "en dehors du budget commun", à deux semaines d'un sommet européen délicat sur le sujet.


"Si nous voulons aider l'Ukraine - et je pense que nous devons le faire -, cela ne doit pas nuire au budget de l'UE", a-t-il déclaré à la presse en marge d'une rencontre à Budapest avec son homologue slovaque Robert Fico.


L'UE avait prévu en décembre d'accorder à l'Ukraine une aide de 50 milliards d'euros - 33 milliards de prêts et 17 milliards d'euros de dons - sur quatre ans à compter de 2024. Mais le responsable nationaliste y a mis son veto.

"COUP IRREPARABLE"

Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi que l'Etat ukrainien risquait de subir un "coup irréparable" en cas de prolongation du conflit, estimant que l'initiative sur le front était désormais "entièrement" en faveur des forces de Moscou.


"Non seulement leur contre-offensive a échoué, mais l'initiative est entièrement entre les mains des forces armées russes. Si cela continue, le statut d'Etat de l'Ukraine pourrait subir un coup irréparable et très grave", a déclaré M. Poutine lors d'une réunion retransmise à la télévision.

ZELENSKY APPELLE L'OCCIDENT À AIDER L'UKRAINE À GAGNER "LA SUPÉRIORITÉ AÉRIENNE"

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé mardi ses alliés occidentaux à aider son pays à gagner la "supériorité aérienne" sur la Russie, assurant avoir déjà repris l'avantage face à la flotte de Moscou en mer Noire, lors d'un discours à l'occasion du Forum économique mondial à Davos. "Nos partenaires connaissent nos besoins et en quelle quantité", a-t-il poursuivi, ajoutant de l'Ukraine avait prouvé qu'elle "pouvait frapper des avions militaires russes que personne n'avait abattu jusque-là". 


La veille, Kiev a revendiqué la destruction de deux avions russes de commandement au-dessus de la mer d'Azov, ce qui constituerait un coup dur pour la Russie dans une zone qu'elle est censée contrôler.

ZELENSKY MET EN GARDE CONTRE LE "PRÉDATEUR" POUTINE

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a estimé mardi à Davos que Vladimir Poutine était un "prédateur" qui ne se satisfera pas d'un conflit "gelé" en Ukraine, où la ligne de front est immobile depuis des mois. "Après 2014, des tentatives ont été faites pour geler la guerre dans le Donbass. Il y avait des garants très influents, la chancelière allemande, le président français. Mais Poutine est un prédateur qui ne se contente pas de produits congelés", a-t-il assuré lors de son intervention au Forum économique mondial.

REPORTAGE

Pour la première fois depuis des mois, une chaîne de télévision a pu se rendre à Avdiivka, épicentre des combats entre les forces russes et les troupes ukrainiennes. La ville ouvrière de l'oblast de Donetsk, encerclée par l'armée de Moscou, qui la bombarde sans relâche depuis octobre, est l'un des bastions de la résistance de Kiev. Une équipe de LCI est allée à la rencontre de la population de la localité dévastée.

LES TRANSPORTEURS POLONAIS SUSPENDENT LEUR BLOCAGE DE LA FRONTIÈRE

Les transporteurs polonais qui bloquent depuis novembre la frontière avec l'Ukraine pour dénoncer une concurrence déloyale de la part de Kiev vont suspendre leur mouvement, a annoncé mardi le ministre polonais des Infrastructures? Dariusz Klimczak. "On a cet accord, l'accord attendu non seulement par les transporteurs polonais mais aussi par bon nombre d'entrepreneurs en Pologne, par la Commission européenne et en Ukraine", a-t-il indiqué, après avoir signé un accord avec les représentants des grévistes. "Les protestations vont cesser jusqu'au 1er mars", a annoncé le membre de l'exécutif.


Cet accord "ne marque pas la fin du dialogue, bien au contraire, cela ouvre de très intenses entretiens qui doivent mener à des solution bien précises en vue de réaliser (...) tout ce que demandent les transporteurs". Selon lui, il s'agit d'entretiens complexes relevant de domaines tels que "les affaires internationales, la politique étrangère, la coopération avec l'Ukraine et avec différentes institutions" polonaises.


"Nous accordons au ministère un crédit de confiance. Ce n'est pas une capitulation mais une pause stratégique", a commenté sur X (ex-Twitter) l'un des organisateurs des blocages, Rafal Mekler. Avant de menacer : "Si on n'arrive pas à trouver des solutions on retourne à la frontière."

WASHINGTON PROMET DE "MAINTENIR" SON SOUTIEN

Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a promis mardi le maintien du soutien américain à l'Ukraine, après une rencontre à Davos avec le président Volodymyr Zelensky et alors que les négociations au Congrès américain sur la validation d'une enveloppe d'aide patinent. "Nous sommes déterminés à maintenir notre soutien à l'Ukraine et nous travaillons très étroitement avec le Congrès" sur le sujet, a-t-il dit en marge de la réunion du Forum économique mondial. "Je sais que nos collègues européens feront la même chose."

KIEV A BESOIN D'UN "FINANCEMENT PRÉVISIBLE" POUR GAGNER LA GUERRE

L'Ukraine a besoin d'un "financement prévisible" en 2024 et au-delà pour gagner la guerre, a martelé mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mettant en garde contre le risque de lassitude des alliés de Kiev face à l'agression russe. "L'Ukraine peut l'emporter dans cette guerre", a-t-elle lancé depuis Davos. "Mais nous devons continuer de lui donner les moyens de résister", a-t-elle ajouté.


"Les Ukrainiens ont besoin d'un financement prévisible tout au long de l’année 2024 et au-delà", a-t-elle poursuivi, à deux semaines d'un sommet européen centré sur l'aide financière à Kiev qui s'annonce délicat en raison des menaces de veto de la Hongrie. "Ils ont besoin d'un approvisionnement constant et suffisant en armes afin de défendre leur pays et de récupérer leur territoire légitime", a-t-elle encore dit. 

KIEV FAIT ÉVACUER UNE VINGTAINE DE VILLAGES

L'Ukraine a ordonné mardi l'évacuation de 26 villages de la région de Kharkiv, dans le nord-est du pays, en raison des assauts répétés de l'armée russe dans la zone.  "Au regard de la situation, nous mettons en place une évacuation obligatoire de la population des communautés de Kindrachivska et Kourylivska dans le district de Koupiansk", a indiqué sur les réseaux sociaux le gouverneur régional Oleg Synegoubov, listant les noms des 26 localités concernées où vivent 3043 personnes, dont 279 enfants.

TROIS BLESSÉS ET CINQ DISPARUS À NEW YORK

Des bombardements russes ont fait au moins trois blessés lundi soir à New York, petite ville de l'Est de l'Ukraine proche du front, mais cinq autres personnes se trouveraient encore sous les décombres des bâtiments touchés, a indiqué mardi le ministère de l'Intérieur. Lundi soir, l'armée russe a attaqué cette localité, située dans la région de Donetsk, à l'aide de bombes guidées, a affirmé le ministère. "Nous avons connaissance de trois blessés. Il y a probablement cinq autres personnes sous les décombres", a-t-il ajouté. Six immeubles de trois étages et cinq maisons ont été endommagés, selon les autorités.

MOSCOU DIT AVOIR NEUTRALISÉ DES DRONES UKRAINIENS

La Russie a affirmé mardi avoir neutralisé dans la nuit plusieurs drones ukrainiens au-dessus de ses régions frontalières avec l'Ukraine, une attaque qui a blessé une fillette selon les autorités locales. "Des tentatives du régime de Kiev de commettre des attaques terroristes avec des drones aériens contre des sites sur le territoire russe ont été empêchées dans la nuit", a indiqué le ministère russe de la Défense.


"Cinq drones ukrainiens ont été détruits et trois autres ont été interceptés au-dessus de la région de Voronej et quatre autres drones ont été interceptés au-dessus de la région de Belgorod", toutes les deux frontalières de l'Ukraine, selon la même source. Une fillette, née en 2013, a été blessée par les débris d'un drone abattu, retombés sur son immeuble, a précisé le gouverneur de la région de Voronej, Alexandre Goussev. 

LE POINT SUR LA SITUATION

L'ONU appelle à ne pas abandonner Kiev. Les Nations unies ont annoncé lundi avoir besoin de 4,2 milliards de dollars pour l'aide humanitaire à l'Ukraine en 2024, et pour aider les millions de réfugiés qui ont fui le pays depuis l'invasion russe il y a bientôt deux ans. "Des centaines de milliers d'enfants vivent dans des localités en première ligne, terrifiés, traumatisés et dépourvus des choses les plus élémentaires", a expliqué dans un communiqué le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaire, Martin Griffiths.


Moscou dit avoir condamné plus de 200 prisonniers de guerre. La Russie a affirmé lundi avoir condamné plus de 200 soldats ukrainiens, prisonniers de guerre, à de lourdes peines de prison. Plusieurs milliers de militaires ont été capturés par chacun des deux camps, même si leur nombre exact n'est pas public. Ces derniers mois, Moscou a par ailleurs multiplié les procès de certains prisonniers en les accusant de crimes de guerre. Ces poursuites ont été dénoncées par Kiev et des organisations de défense des droits humains.


Kiev affirme avoir abattu deux avions russes de commandement. L'armée de l'air ukrainienne a affirmé lundi avoir détruit deux avions de commandement aéroportés russes au-dessus de la mer d'Azov. Interrogé à ce sujet lors d'un briefing avec la presse, le porte-parole du Kremlin n'a rien pu dire. "Nous n'avons pas d'informations" là-dessus, a dit le bras droit de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, avant de renvoyer vers le ministère russe de la Défense qui reste généralement muet sur ses pertes depuis le début de l'invasion russe. "Je remercie l'armée de l'air pour cette opération parfaitement planifiée et exécutée dans la région de la mer d'Azov!", a réagi pour sa part le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny.

BIENVENUE

Bonjour à toutes et à tous. Bienvenue sur TF1info pour suivre les dernières actualités autour de la guerre en Ukraine, qui a commencé le 24 février 2022 après l'invasion russe ordonnée par Vladimir Poutine.

Ne pas oublier l'Ukraine. C'est le message qu'a lancé l'ONU, lundi 15 janvier. L'organisation mondiale a dit craindre une baisse des fonds alloués pour l'aide humanitaire à la population du pays en guerre et aux réfugiés en 2024, alors que le conflit dure depuis février 2022. "Vous vous souvenez de l'Ukraine ? (...) Il y a un an, nous n'aurions parlé que de l'Ukraine, et maintenant, depuis plusieurs semaines, nous n'en entendons que très peu parler", a lancé le coordinateur des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, au lancement de l'appel humanitaire à Genève devant les médias, réclamant 4,2 milliards de dollars pour aider l'État cette année. 

Dans un entretien avec l'AFP à Genève, la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Ukraine, Denise Brown, a expliqué que "selon les indications qu'elle a reçues des États membres, (les financements) vont diminuer cette année". Et "si nous ne disposons pas du niveau de financement humanitaire dont nous avons besoin sur la base des données et des priorités, notre aide diminuera", a-t-elle averti.

Dans le détail, l'appel aux dons pour l'aide à la population ukrainienne vivant dans le pays s'élève à 3,1 milliards de dollars en 2024, contre 3,9 milliards de dollars l'année précédente - dont 67% ont été financés. C'est sans doute l'appel le mieux financé au monde, a indiqué Martin Griffiths, mais l'ONU l'a révisé à la baisse cette année, choisissant de se concentrer sur les besoins les plus urgents. À ces 3,1 milliards de dollars s'ajoute 1,1 milliard d'aide à collecter en faveur des réfugiés ukrainiens et de leurs communautés d'accueil - afin de venir en aide à 2,3 millions de personnes. Quelque 6,3 millions de personnes ont fui l'Ukraine et sont réfugiées principalement à travers l'Europe.


La rédaction de TF1info

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